Après plusieurs jours passés à vous présenter le contexte et et la création de l’album, on entame ce soir une nouvelle série avec la présentation des participants au disque.
On commence bien évidemment par le plus « éminent » : Pierre-Emmanuel Mériaud, « PE » pour les intimes.
Je crois que si je creuse au plus profond de ma mémoire, mes premiers travaux sonores avec PE datent de 1995. On s’était rencontré deux années auparavant, lors d’une fameuse (et fabuleuse) soirée organisée par une amie qu’on avait en commun, Elise, chez qui mon groupe jouait ce soir là (dans le jardin) pour son anniversaire. J’avais alors raccompagné Pierre jusque chez lui et trouvé le garçon un peu taciturne.
On a par la suite appris à se connaitre mieux, puis bien, au fil des mois et des années qui ont suivis, j’ai découvert d’abord le musicien, puis lors des premiers passages chez lui, le « producteur », alors encore en herbe. Les années ont passé et les débuts dans sa chambre avec son sampleur et son atari me semblent bien loin mais en même temps fondateurs. Car c’est PE qui m’a montré le premier ce qu’il était possible de faire avec toutes ces machines et comment on pouvait mélanger ça à du rock. C’est donc tout naturellement qu’on s’est retrouvé à travailler ensemble sur mon premier album quand j’ai signé au village vert, deux ans plus tard en 1997.
Et puis à cette époque là, PE officiait aussi comme barman dans mon bar fétiche d’Orléans, on y a passé beaucoup de temps, entre les concerts des uns, les mixes des autres. Des tonnes de souvenirs là aussi et une amitié qui s’est forgée au jour le jour.
Depuis, même si on passe par des moments sans se voir, on ne se quitte plus et PE est présent sur chacun de mes projets (en français, comme en anglais), et souvent sous plusieurs casquettes : ingénieur du son, mais aussi en phase de préproduction (arrangements, programmations), mixage, mastering et sans oublier les concerts où il est présent dès que c’est logistiquement possible, son agenda étant de plus en plus rempli ces dernières années.
Vous pouvez aussi croiser son travail sur de nombreux disques (par exemple les disques de poney club, le premier ichliebelove, le prochain boogers, certains albums des collection d’arnell andrea…) et sur scène (il s’occupe notamment du son pour alex beaupain depuis quelques années).
Pour ce nouvel album, PE s’est occupé de l’enregistrement, du mixage et du mastering du disque, à Nyima comme dans son propre studio, le screening room, qui est une ancienne cabine de projection d’une vieille salle de cinéma disparue.